11 : 45 : Shiraz : Direction Yazd : on prend un des fameux bus Volvo dont on nous a tant dit du bien. Je vais prendre mes billets au guichet de la compagnie Hamsafar et tente tant bien que mal de gesticuler pour faire comprendre ce que je veux. Ils comprennent rien, je prend un bout de papier et note, là ca marche ! 275000 Rials, good deal ! On monte donc dans le bus avec Cheng, qui s’endort directement contre la vitre. Le bus est super confortable, on nous apporte une banane et un jus de fruit. Comme des princes ! Chose étrange, un jeune homme sur la gauche me regarde avec insistance et avec un grand sourire un peu suspect. Sauf qu’au bout de 10 minutes, je me rend compte qu’il me fixe vraiment beaucoup. Je n’allais pas lui dire de détourner le regard, donc on commence à parler. C’est un étudiant sympa mais qui malgré notre discussion forte intéressante, semble étrange.

Le temps passe (6 heures) et nous arrivons au petit matin à Yazd, la ville en plein désert. Le jour se lève à peine, c’est splendide, la ville est à nous !. On poirote 30 bonnes minutes pour prendre le taxi vers l’auberge, le Silk Road Hôtel , lorsqu’un petit homme avec une bonne gueule nous propose de venir avec lui dans le taxi. On monte, quatre à l‘arrière, une bande de joyeux lurons. On parle, (en anglais) de nos pays respectifs, on rigole, et on apprend que nos deux camarades sont kurdes afghans et qu’ils reviennent dans leur ancienne maison abandonnée 15 ans plus tôt.

Une fois la photo souvenir dans la boite, on prend la direction de l’hôtel pour déposer nos sacs. On y rencontre Marian, un autrichien de 21 ans qui parcours tout le moyen Orient seule t à vélo. Il est 7H et comme il n’y a toujours personne, on dépose nos sacs dans la salle de réception et on part tous les trois se balader, Marian et Cheng avec leur appareil photo et moi avec ma camera. La ville se lève et il y a peu de personne en ville. Nous passons par la mosquée bleue qui est juste magnifique, encore plus le soir !. Elle est superbe mais pas très grande. Les couleurs sont plus bleues qu’a Shiraz ou elles étaient vertes. C’est splendide. On continue et marchons direction sud et rentrons dans la vielle ville avec des ruelles étroites.

Les maisons sont ici faites d’une couche de terre rougeâtre mélangée avec de la paille qui la colle et la maintient. Ces maisons rouges sont entassées les unes aux autres dans le vieux quartier de la ville dominée par la mosquée Jameh Elles n’ont pas l’air solides. En parlant avec un vieux monsieur, j’apprends qu’elles ont besoin de beaucoup d’entretien sans quoi elles s’effondrent comme un château de sable. Elles ne résistent pas à la pluie, il faut dire qu’il fait 35° à l’ombre et que la pluie n’est pas des plus fréquente ici. On se perd dans les ruelles étroites comme des explorateurs. On a l’impression d’être en Afghanistan, les rues sont vides et en ruines, on escalade les façades, on rentre chez l’habitant, et les décors sont dingues. De vrais explorateurs sérieux !

Après 3H passées à se perdre joyeusement, on a soif, très soif, et aussi faim. On tente alors de trouver un restaurant ou une épicerie ouverte mais rien. On apprendra plus tard qu’ici le vendredi est un jour de repos donc rien d’ouvert, un peu comme un dimanche dans le 17 éme de paris.. On cherche, on demande « Babarch, Shallow Kabhab » , mais rien. Le ventre gargouille, il se fait grande faim ! Mais nous rencontrons beaucoup de personnes, ce qui nous sauve de la crise. Un vieux monsieur clope au bec, des enfants devant une salle de jeu en ligne, des écoliers, et surtout deux petites filles très belles croisées dans les ruelles de la vielle ville. Au bout de 1h30 de recherche, on tombe par hasard dans un restaurant en sous sol, comme une oasis, c’est splendide, on dirait une grotte d’Ali baba, cousins sur le sol, fontaine au centre, et plafond voûté bien évidement. On commande des soupes car c’est très cher et puis finalement on s’endort sur les coussins pendant 1H. LA meilleure sieste du monde !!!

Au réveil, nous repartons visiter la ville mais en montant en haut de la colline d’ou le coucher de soleil est a peine inimaginable. Ensuite, retour à l’hôtel pour une nuit bien méritée et départ le lendemain à 4H30 direction Ispahan, réputée pour être la plus belle ville du pays.

A demain !

Paul